Mat Jacob
  • Films photographiques
  • Photo
  • COMMANDES
  • Livres
  • Bio
  • Contact
  • Mat Jacob est né à Paris en 1966. Son travail photographique commence à la fin des années 80, en Chine, où il se rend par hasard et documente les prémices d’une spectaculaire mutation sociale. Entre 1993 et 1999, il parcourt la planète pour poser un regard sur l’école. Des salles de classe aux cours de récréation d’Asie, d’Europe et des Amériques, il observe ces lieux de l’enfance où se forgent les personnalités et où, déjà, sont posées les questions de la liberté et des possibles rébellions.

     
    En 1995, Mat Jacob décide de partir pour le premier d’une longue série de voyages au Chiapas. Un an plus tôt, des dizaines de milliers d’indiens armés aux visages masqués occupent les principales villes de cet Etat du Sud-Est du Mexique. C’est le début d’une guerre de basse intensité, et l’amorce d’une pratique politique inédite. De sa rencontre avec les habitants du village de Guadalupe Trinidad, au coeur de la forêt lacandone, Mat Jacob tire la matrice de son travail sur ce mouvement d’insoumission. Pendant deux décennies et sept voyages, il opère une navette documentaire entre les évènements politiques charnières de la lutte et la vie de la communauté, ses modes de participation démocratique et ses formes de revendication d’une identité indienne et paysanne. A travers cette patiente fréquentation du mouvement zapatiste, son travail photographique interroge finalement le sens de l’acte politique et la possibilité d’une utopie. Dans cet élan, il suit les frémissements du mouvement altermondialiste naissant dans plusieurs endroits de la planète.
     
    C’est en partie de cette pratique, politique et photographique, que sont nées d’autres expériences et ont été dessinés des chemins pris par le collectif Tendance Floue dont Mat Jacob est co-fondateur. Il consacre une partie de son travail à la mise en œuvre des projets éditoriaux et des actions du collectif. Cette démarche de directeur artistique l’entraîne dans l’élaboration d’un nouveau langage photographique, dans la création d’un regard autre, issu des l’assemblage des images de tous.

    Revendiquant ses allers-retours entre l’universel et l’intime, il réalise entre 2007 et 2010, un voyage intérieur et interrogatif en revenant sur un territoire familier et familial, le Finistère, appelé le « lieu du lien ». De ce jeu de va-et-vient entre ses rencontres et sa mémoire est issu « Etre, à l’Ouest ».

    Depuis 2011, en résonance à son travail documentaire, Mat Jacob expérimente également d’autres formes de grammaire de l’image, à travers des films courts pour le web et des films de fiction. Avec le roman graphique, « Mango Jam », en collaboration avec Monica Santos, il poursuit son questionnement sur la traduction du réel et les possibilités de raconter le monde.

    Cécile Cazenave
    ………………………………………………………………………………………………………………………………..
    BIO extraite du Photopoche Chiapas (Actes Sud, 2015)
     
    1966. Mat Jacob nait le 9 août 1966 à Paris

    1985. Achève ses courtes études au lycée expérimental de Saint Nazaire où il rêve de cinéma et pratique la photographie.

    1988. Se fait offrir un aller-simple pour Hong Kong, prend le temps de rentrer en train et retourne huit fois en Chine… fasciné par les prémices d’une spectaculaire mutation sociale.

    1989. Assiste à la chute du mur de Berlin, s’engage dans la photographie documentaire. Photographie la Pologne quelques semaines après la chute du régime communiste.
    Rencontre T. Ardouin, D. Bourges, C. Jan et P. Tourneboeuf, avec qui il pose les bases du collectif.

    1990. S’immerge dans le mouvement naissant du graffiti à Paris et en banlieue, descend dans les catacombes et les entrepôts du métro la nuit.

    1991. Co-fonde le collectif Tendance Floue et collabore au magazine L’Autre Journal.
    Se rend en Roumanie pour le 1er anniversaire de la révolution.
    Photographie le milieu du jazz à Paris, la nuit

    1993. Naissance de sa fille Pauline, le 2 septembre.
    Collabore régulièrement avec le quotidien Libération.
    Se rend au Cambodge au cours des premières élections démocratiques.
    Photographie les traces de la guerre au Vietnam.

    1994. Se perd dans les rues de Moscou après le deuil d’un être cher.
    Lit Ya Basta du sous-commandant Marcos.

    1995. Début d’un long périple dans les écoles dans le monde, lieux de l’enfance où se forgent les personnalités et où sont posées les questions de la liberté et des possibles rébellions. Voyage en Haïti, à Cuba, au Mexique.
    Premier séjour au Chiapas, decouvre la culture indienne et les zapatistes.

    1996. Deuxième séjour au Chiapas au cours de la Rencontre Intercontinentale contre le néolibéralisme et pour l’humanité. S’interroge sur le sens de l’acte politique et la possibilité d’une utopie.

    1997. Lauréat de La Villa Médicis Hors Les Murs pour Les Mondes de l’École (en collaboration avec O. Culmann).
    Photographie les écoles au Canada, aux États-Unis, à Hong Kong, en Chine, au Vietnam.
    Séjourne au Chiapas

    1998. Séjourne au Chiapas.

    1999. Séjourne au Chiapas.

    2000. Suit les frémissements du mouvement altermondialiste.

    2001. Les Mondes de l’école paraît aux éditions Marval (en collaboration avec O. Culmann).
    Photographie la jeunesse à Lisbonne au Portugal, le premier Forum Social Mondial à Porto Alegre au Brésil, rejoint la Marche zapatiste au Mexique, se rend à New York peu après le 11 septembre, termine l’année dans les territoires occupés en Palestine.

    2002. Lauréat du 3e prix World Press, catégorie general news pour La Marche Zapatiste.

    2003. Chiapas, Mexico, paraît aux éditions Atlantica.
    Photographie en Inde. Puis en Slovénie, Hongrie, Slovaquie, République Tchèque, Autriche et Pologne pour le projet collectif Nationale Zéro, Tendance Floue.
    Met fin à son journal intime photographique commencé en 1998 : La Vie en Rose.

    2004. Photographie le tango en Argentine.

    2005. Photojournalisme, à la croisée des chemins paraît aux éditions Marval, co-direction avec Olivia Colo et Wilfrid Estève et direction artistique. Mention spéciale du jury du Prix Nadar.
    Photographie la région des Fjords en Norvège, la Basse Californie au Mexique.
    Séjourne au Chiapas

    2006. Consacre une partie de son travail à la mise en œuvre des projets éditoriaux et des actions du collectif Tendance Floue. Sommes-nous ? reçoit l’Infinity arward de l’ICP à New York, 3e ouvrage de la trilogie qu’il crée après Nous traversons la violence du monde en 1999 et Nous n’irons plus aux paradis en 2002.
    Photographie la ville de Monterrey au Mexique.
    Rejoint le sous-commandant Marcos à Guanajuato au cours de la ”Otra campaña“, perd patience en attendant un entretien et claque la porte au documentaire.

    2007. Résidence au Centre Atlantique de la Photographie à Brest : voyage intérieur et interrogatif, allers-retours entre l’universel et l’intime sur un territoire familier, le Finistère. De ce jeu de va-et-vient entre ses rencontres et sa mémoire est issu ”Être, à l’Ouest“.

    2008. Expérimente d’autres formes de grammaire de l’image, à travers des films-photographiques courts : J’me souviens plus trop bien, est projeté au Château de Trévarez, dans le Finistère, Gouttes de nuit sur Corrientes, est projeté au Festival Travelling à Rennes.
    Photographie Bénarès, pour le projet collectif Mad in India. Photographie Philadelphie, aux États-Unis.

    2009. Photographie le flamenco à Mont de Marsan en France.

    2010. Résidence au TWS à Tokyo, en collaboration avec Monica Santos, où il poursuit son questionnement sur la traduction du réel et les possibilités de raconter le monde : Mango Jam, création d’un roman graphique et photographique d’inspiration manga.
    Être, à l’Ouest parait aux Éditions Democratic Books.
    Voyage en Flamenco parait aux Éditions Atlantica (en collaboration avec G. Coulon).
    Réalise pour France Culture Le rêve de Jose Miguel Gonzalez, documentaire radiophonique sur un jeune boxeur cubain rencontré 14 ans plus tôt à La Havane.

    2011. Direction artistique des 20 ans de Tendance Floue : Passage à l’Acte est présenté aux Rencontres d’Arles.
    Résidence dans le phare de l’île Wrac’h dans le Finistère.
    Écrit l’ébauche d’une fiction.

    2012. Ses films documentaires “Les enfants de Mahaba” et “Le rêve de José Miguel Gonzalez” sont sélectionnés aux Nuits photographiques à Paris, au Festival International du court-
    métrage de Lille, aux Rencontres de la photographie d’Arles.
    Quitte la filière Photojournalisme à l’Ecole des Métiers de l’Information – CFD, où il enseigne les pratiques collectives dans la photographie depuis 2003.

    2013. Résidence au Bahreïn.
    Séjourne au Chiapas

    2014. Réalise la série de web-documentaire A l’endroit pour France Inter, en écho à l’émission de radio d’Alexandre Héraud, Il existe un endroit.
    Réalise son premier court-métrage de fiction Des Îles.
    Photographie la Birmanie.
    Projection rétrospective de Chiapas, 20 ans. Visa pour l’image. Perpignan.

    2015. Photographie la Corée, Tokyo au Japon.
    Co-commissariat de l’exposition inaugurale des 25 ans de Tendance Floue avec Christine Ollier et Fany Dupêchez. Topographie de l’Art. Paris.
    Naissance de sa fille Maïa le 4 août

    Expositions