Tendance Floue x Montpellier 2028
À l’invitation de M28 (association porteuse de la candidature de Montpellier au titre de Capitale européenne de la culture 2028), six photographes de Tendance Floue ont porté leur regard sur le territoire de la candidature. De la première ligne de tramway de Montpellier jusqu’au Pic-Saint Loup, sur l’eau, sur routes ou par des chemins de traverse, ils ont ainsi donné à voir toute la diversité et la richesse de cet espace géographique.
Le public a pu suivre leur parcours sur Instagram dès le début des productions photographique. Une déclinaison podcast de l’expérience vécue par les six photographes a complété ce dispositif.
La restitution de leur travail, imaginée dans une dynamique participative, s’est déroulée durant trois jours. Pour l’occasion, une partie de l’Hôtel d’Aurès à Montpellier, cœur de vie de la candidature, a été investie par les photographes de Tendance Floue et transformée en salle de rédaction. Le public a ainsi pu y découvrir le processus créatif en direct et échanger avec les acteurs et les actrices du projet. Les photographes rejoints par la graphiste Sylvie Meunier ont travaillé à la conception d’un fanzine, en collaboration avec cinq étudiantes et les étudiants du MO.CO.- École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (Alix Salel, Foix Nicolas, Audrey Sales Albella, Elina Pechena, Varvara Klymenko).
Cette résidence collective s’est clôturée par une soirée festive en plein air avec présentation du fanzine réalisé et projection du film photographique sous la forme d’un photo-concert live avec la participation des musiciens du Collectif Koa.
Flore-Aël Surun
La terre en partage
Depuis longtemps, Flore-Aël Surun consacre son travail photographique aux modes de vie alternatifs axés sur le respect du vivant, l’entreaide et l’insertion sociale. Dans l’arrière-pays de l’Hérault, elle s’est intéressée au WWOOFing, mouvement international de partage de connaissances en matière d’agriculture biologique. Les woofers y reçoivent le gîte et le couvert en échange de leur force de travail ; cette pratique constitue une voie alternative et économique au tourisme, et participe à encourager les échanges culturels et le partage des connaissances en matière d’agriculture biologique.
Alain Willaume
Routes vertes
Peu de gens savent ce que les routes doublées d’un liseré vert signifient sur les cartes routières Michelin. Il y est stipulé dans les légendes qu’elles indiquent les parcours pittoresques. Ces invitations à la flânerie font aujourd’hui encore partie du patrimoine culturel touristique des automobilistes aussi bien français qu’européens. Paradoxe : comment, sur un document aussi objectif et utilitaire qu’une carte, la notion subjective de pittoresque a-t-elle pu s’introduire ? À l’heure de l’emprise du GPS qui n’offre au voyageur du XXIe siècle que les itinéraires les plus rapides ou les moins chers, Alain Willaume s’est confronté à ce paradoxe, parcourant l’ensemble des 14 itinéraires verts du territoire de Montpellier 2028.
Yohanne Lamoulère
Du Rhône à Sète
Avec sa drôle d’embarcation hybride, Yohanne Lamoulère a lentement longé le canal du Rhône à Sète. Au fil de l’eau, au gré de ses haltes, son étrange bateau (une caravane incrustée dans une péniche) a attiré le regard des riverains et suscité les rencontres atypiques que la photographe affectionne tant. En toile de fond, et en mutation permanente, l’écosystème du canal est mouvant, fragile ; miroir de nos prédations et témoin d’une nature résistante.
Pascal Aimar
Au pic !
La pointe rocheuse et élancée du pic Saint-Loup perce l’horizon de l’arrière-pays montpelliérain. Incontournable, la montagne exerce une attraction mystérieuse vers ses hauteurs, où la vue s’étend sur toute la plaine. Pascal Aimar saisit les apparitions changeantes de la montagne, son élan en direction du soleil, et la façon qu’elle a de se détacher au-dessus du monde. À pieds, il s’aventure, dans la solitude des lumières de l’aube ou du crépuscule, sur les contreforts du pic Saint-Loup.
Patrick Tournebœuf
Les chemins de traverse
Patrick Tournebœuf a trouvé là, dans le territoire des quatorze communes de Sète Agglopôle, une géographie de la mémoire dans lequel il se promet de faire un long voyage. Hypnotisé par la richesse baroque des stratifications de ces lieux vacants, il se perd dans ces « espèces d’espaces » en attente de mutation. Leur incertitude même écrit autant l’histoire que le devenir. Se laissant dissoudre par les infinies variations du temps, du décor et du vivant, le photographe dresse peu à peu un inventaire mélancolique de la contemplation et donne naissance à un nouveau récit porté par l’épuisement des possibles.
Denis Bourges
Première ligne
Reliant le quartier populaire de la Mosson et le centre-ville de Montpellier, la Ligne 1 du tramway joue un rôle social de prolongement et d’échange. Mettant en scène ses rencontres avec les usagers, Denis Bourges propose une métaphore où le tramway lui-même serait, au fil des heures, à la fois acteur et scène ouverte où se croisent et se rencontrent personnages, figurants et anonymes d’une grande diversité.
Fanzine
La restitution du travail, imaginée dans une dynamique participative, s’est déroulée durant trois jours. Pour l’occasion, une partie de l’Hôtel d’Aurès à Montpellier, cœur de vie de la candidature, a été investie par les photographes de Tendance Floue et transformée en salle de rédaction. Le public a ainsi pu y découvrir le processus créatif en direct et échanger avec les acteurs et les actrices du projet. Les photographes rejoints par la graphiste Sylvie Meunier ont travaillé à la conception d’un fanzine, en collaboration avec cinq étudiantes et les étudiants du MO.CO.- École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (Alix Salel, Foix Nicolas, Audrey Sales Albella, Elina Pechena, Varvara Klymenko).
Film photographique
La résidence collective s’est clôturée par une soirée festive en plein air avec présentation du fanzine et projection du film photographique sous la forme d’un photo-concert live avec la participation des musiciens du Collectif Koa.
Réalisation : Félix Fouchet