La ligne des amers (1997)

Commande publique. Une installation permanente in situ. Chemin en crête de digue entre les bornes 306,5 et 308, en amont des écluses. 67760
Gambsheim (FRANCE) 48°40’44.3″N 7°54’08.3″E

« amer : n. m. (1683. merc, scandin. merki V. marque). Mar. Objet fixe et visible servant de point de repère sur une côte. (in Petit Robert) ».
Le long du Rhin, une installation à parcourir lentement, pour méditer. Le promeneur longe une succession de quinze bornes dont chacune porte la photographie d’un paysage. Quinze paysages situés aux antipodes du fleuve, aux marches de la forteresse communautaire européenne; habités par la sérénité des confins ou l’inquiétude des lignes de partage, ce sont des sanctuaires “dédiés” à l’appel du large ou à la peur de l’autre. Quinze paysages, fixés dans la fragilité de la porcelaine, matière lumineuse, incorruptible, élue des nécropoles pour retenir les visages d’au-delà. Quinze paysages invités à dialoguer au long du fleuve en une songline offerte au promeneur.

15 bornes photographiques tous les 100 mètres sur le chemin de la digue :
– recto (côté fleuve) : les noms des quinze plus longs fleuves du monde. Le lettrage, réalisé par David Poullard, reprend celui des bornes kilométriques existantes et destinées aux mariniers.
– verso (côté chemin de la dique) : quinze paysages photographiques des confins de l’Europe, réalisées sur des plaques de porcelaine de 60 x 90cm.
Taille des bornes : H160 x L210 x ép.13cm
Typographie : David Poullard
Une commande publique du Centre européen d’actions artistiques contemporaines (CEAAC)
Partenaire : Voies Navigables de France.