Sept photographes de Tendance Floue figurent parmi les 200 lauréats de cette commande historique
> Yohanne Lamoulère, Les Enfants du Fleuve
Yohanne Lamoulère a parcouru le Rhône le long de ses 520 kilomètres, de la mer Méditerranée au lac Léman à la rencontre des riverains et des grandes problématiques que le Rhône véhicule.
> Gilles Coulon, Retour à l’anormal
Au cœur de l’Hérault, de la Moselle et de l’Allier, Gilles Coulon est allé dans des bars et des cafés avec l’intention de faire le portrait en creux de la société française à travers ces lieux de socialisation durablement fermés pendant la crise sanitaire.
> Olivier Culmann, Administrations
Au cœur du territoire de Seine-Saint-Denis, Olivier Culmann propose un travail documentaire immersif sur l’Administration et son image d’entité obscure qui gère froidement nos existences.
> Grégoire Eloy, Le beau geste
Grégoire Eloy a accompagné les acteurs d’une génération engagée, soucieuse de l’environnement autant que du respect des droits humains, dans un corps à corps avec la nuit et la montagne, aux différents points de passage, pour venir en aide aux exilés. Il s’agit de témoigner de ce geste simple et beau qu’ils accomplissent : celui de la main tendue vers une personne en difficulté.
> Mat Jacob, Thierry et la violence du monde
Thierry est sans domicile fixe et depuis 25 ans, il sillonne la France. Il marche, sa maison sur le dos depuis qu’il a quitté sa famille d’adoption, la Légion étrangère. Mat Jacob l’a rencontré en pleine pandémie, et tous deux avaient convenu que le photographe suivrait le sans domicile fixe pour enregistrer son quotidien. Mais Thierry disparait. Alors, dans la rue, au grès des rencontres, Mat Jacob sort de sa poche une photo chiffonnée de Thierry : « Je cherche un ami, Thierry. Vous connaissez cet homme-là ? ». L’histoire est devenue une enquête où Mat Jacob s’est laissé guidé dans les pas des sans-abris de la ville de Besançon.
> Bertrand Meunier, Tahiti, les dessous de la carte postale
L’île de Tahiti en Polynésie française est souvent associée à un territoire paradisiaque. Rares sont ceux qui savent que derrière l’image exotique de l’île se cache une autre réalité. Ce travail en immersion permet de révéler le quotidien de plusieurs communautés polynésiennes qui habitent l’envers de ce décor de carte postale, trop souvent véhiculé par l’économie du tourisme.
> Meyer, L’équilibre fragile du voltigeur
Le secteur du spectacle vivant a été durement touché par la crise sanitaire et peine à repartir. Meyer s’est intéressé à celles et ceux qui l’animent à travers le portrait du collectif de circassiens et circassiennes de renommée internationale, CirkVOST. « Je reste fasciné par ces artistes que certains considèrent comme « non-essentiels ». Ces artistes qui ont fait un choix de vie difficile, précaire, dont l’économie est sans cesse suspendue au point de rupture. Ces artistes qui prennent des risques et s’usent ligaments et tendons dans l’angoisse de la blessure. Ces artistes dévorés par la poésie de la création qu’ils partagent chaque soir sous les feux de la rampe. Il suffit de regarder les étoiles qui fleurissent dans les yeux du public à la fin d’un spectacle pour comprendre à quel point leur art est vital. »