Les Invisibles (Séville, Espagne, 2008-2010)
Les processions, dans le silence, comme un fleuve charriant la boue des pénitences. Fouiller le noir au fond des orbites de toile, scruter le fond du puit, y puiser l’eau amère des regards. Renouer avec ce fil, cette chaîne de visions, la lignée des Invisibles. Leurs silhouettes de fantômes déterrent, dans le noir des consciences, des terreurs oubliées. Sur les deux rives du fleuve, la foule, intranquille idolâtre, frissonne, murmure et pleure.
